Avoir un orgasme grâce à la prostate ? Pour moi, c’est chose faite et je vous raconte !
J’avais envie de vous raconter un événement qui s’est passé dans ma vie sexuelle il n’y a pas si longtemps. Je parle d’événement car c’est vraiment une découverte pour moi. Je suis super ouvert, vous vous en doutez mais même moi, il y a des tabous qui sont assez difficiles à dépasser. Dès lors, et désolé d’être cash, mais se faire mettre un doigt dans le cul par une petite copine, ce n’est pas toujours évident.
Et pourtant, je me suis quand même laissé tenter. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis comme on dit. J’ai bien eu raison car c’était assez incroyable. Je vous dis tout…
Comment j’ai découvert l’orgasme prostatique ?
Mes objectifs avec mon expérience personnelle
Si je vous en parle, c’est que j’ai 2 objectifs avec mon article, un caché entre guillemets et un plus clair. Certes, je veux vous en parler pour que vous puissiez vous aussi prendre du plaisir grâce à votre prostate messieurs ou que vous mesdames, vous puissiez donner du plaisir à votre homme mais ce n’est pas tout. Et oui, et je m’adresse dès lors à ces messieurs mais aussi à ces dames, c’est aussi pour moi une façon de vous prouver qu’on apprend durant toute sa vie sexuelle et souvent de l’autre d’ailleurs donc il faut juste s’ouvrir et ne surtout pas se braquer sur ses croyances.
Je dis ça aussi pour vous mesdames qui pensez peut-être que votre point G n’existe pas, que vous ne le trouverez jamais, que les deep spot, c’est du blabla ou encore que vous n’êtes que clitoridienne… Non, il ne faut pas penser, il faut tester et se dire que oui, on peut apprendre de l’autre. C’est déjà un abandon, résultante de la confiance en l’autre, la clé pour se laisser aller vers l’orgasme, le vrai.
Merci Audrey !
Le savoir-faire d’une nana bourguignonne !
Pour vous raconter un peu mon histoire, tout a commencé avec Audrey. Nous ne sommes plus ensemble aujourd’hui mais cela n’empêche pas que ce fut une rencontre marquante pour moi comme pour elle. Et oui, le courant (sexuel) passait super bien avec la demoiselle de 30 ans et quand je lui ai fait découvrir son point G et surtout sa capacité à éjaculer un peu ou beaucoup, capacité que toutes les femmes ont, elle m’a fait part de son « expertise » dans un autre domaine.
Et oui, cette dijonnaise adorait faire jouir les hommes en stimulant leur prostate. Le souci, c’est que peu de mecs la laissaient faire car le sexe anal et les hommes, ce n’est pas une grande histoire d’amour. C’est une porte que l’on ferme immédiatement quand on entend le mot anal. On se dit aussi que c’est réservé uniquement aux homosexuels. C’est complètement con au final !
Vous savez, c’est aussi dans ces moments là que vous comprenez messieurs que ces dames peuvent avoir des difficultés pour vous laisser une liberté totale pour essayer de les faire squirt, de tester la sodomie, de chercher des zones orgasmiques juste à côté de son col du l’utérus (avec les désagréments que cela peut engendrer) etc. Vous allez enfin vous mettre à leur place ! C’est bien de voir ce que cela fait de se retrouver face à l’inconnu niveau sexe.
Il faut se laisser aller
En fait, c’est dans ces moments là qu’on se sent fragile. Dès lors, c’est loin d’être simple de briser cette armure et de dire à l’autre, »oui je te fais confiance, vas-y, je te laisse faire ». Ce n’est pas facile surtout pour un homme qui se retrouve alors dans la position du « soumis » en quelque sorte, une position où on est à fleur de pot, plus du tout invincible et où ne nous sommes plus acteur mais spectateur.
Mais bon sang, que c’est bon quand on trouve la bonne personne pour agir. C’est là que je veux en venir messieurs : ne soyez pas têtu comme 99% des mecs. Laissez aussi votre copine prendre les rênes et vous montrer qu’elle aussi elle sait faire, qu’elle a un vrai savoir qui peut vous faire connaitre des sensations folles comme jamais vous n’avez connu.
Moi en tout cas, je me suis laissé tenter même si pour être honnête j’ai un peu hésité. Qu’est-ce qui m’a fait sauter dans le précipice ? Tout simplement le fait de voir ma copine me faire confiance concernant l’éjaculation féminine. Si elle peut le faire, il n’y a pas de raison que moi aussi je ne puisse pas le faire !
Le sexe, on donne mais on reçoit beaucoup aussi et ce n’est que de l’amour. Dès lors, elle m’a convaincu comme moi j’ai pu la convaincre que le squirting, ce n’était pas bidon. Au final, se laisser aller à de tels jeux érotiques, ce n’est pas devenir vulnérable, c’est ne faire qu’un avec sa partenaire et ça c’est juste génial. Mais encore une fois, il faut maîtriser son sujet. C’est la clé pour que l’autre ne se pose pas de (mauvaises) questions. Et je peux vous dire, elle maitrisait !
C’est quoi la prostate ? Où se cache-t-elle ?
Avant de vouloir stimuler cette fameuse prostate, il faut déjà savoir de quoi on parle. L’anatomie, il n’y a que ça de vrai pour savoir ce qu’on va devoir faire pour atteindre telle ou telle partie du corps. C’est la meilleure façon de bien faire et d’être efficace.
Dès lors, la prostate masculine, c’est la glande qui secrète une partie du liquide séminale (environ 10-30%), un constituant du sperme.
Comme vous le voyez sur la photo ci-dessous, elle est située sous la vessie, enlaçant l’urètre :
Dès qu’on parle de prostate, cela fait peur et sursauter la gent masculine. Et pour cause, c’est souvent le synonyme de toucher rectal et de cancer de la prostate. Que c’est dommage de résonner de la sorte et de résumer la prostate à ça. Ce n’est pas étonnant que 99% des hommes ne veulent pas en entendre parler.
Effectivement, située à l’avant du rectum, il n’y a pas 36 solution pour la stimuler. Il faut passer par une pénétration anale, que ce soit avec un doigt, un sextoy ou un pénis. Dès lors, c’est une zone érogène masculine que 99% des mecs mettent littéralement de côté. Cela va même plus loin, 99% des hommes ne font pas le lien entre plaisir, orgasme et prostate.
C’est un peu comme ces dames pour beaucoup de zones érogènes, c’est juste un manque de connaissances qui fait qu’on passe à côté. Qui dit manque de connaissances dit souvent création d’un tabou qui ne devrait pas exister.
Et puis dans l’intimité de la chambre à coucher, c’est bien l’endroit où vous ne devriez avoir peur de rien et où vous devriez essayer tout un tas de choses (nouvelles) ! C’est votre moitié, celle qui ne vous juge pas, celle qui vous aime, elle ne vous veut que du bien !
Avant d’avoir un orgasme prostatique, on se prépare
Il faut se préparer physiquement
Et oui, une petite préparation est nécessaire pour éviter tout accident. Que vous testiez seul ou avec votre partenaire, voici quelques étapes à respecter avant de passer à l’action. Moi aussi je suis passé par là, rien de bien méchant :
- on privilégie une petite douche anale. Et oui, un lavement est une bonne initiative. Vous trouverez tout un tas d’accessoires ici. Il y a plus agréable mais ce n’est pas non plus dramatique.
- il faut que vos ongles soient impeccables. Limés et coupés, c’est important car la prostate reste fragile. On évitera ainsi de se blesser. La manucure est donc essentielle.
- on met l’accent sur le lubrifiant. On en met plus que de raison !
C’est vraiment important de respecter cette petite préparation afin d’éviter tout un tas de désagréments qui ne vous feraient pas passer un bon moment, voir pire, qui vous empêcheraient d’aller au bout des choses.
Il faut aussi se préparer mentalement (merci la communication)
On se prépare aussi mentalement et ça, Audrey l’a fait comme moi j’ai pu le faire avant d’aller stimuler son point G. Elle m’a expliqué ce qu’elle allait faire mais aussi comment cela fonctionnait afin que je ne me retrouve pas nez à nez face à l’inconnu. Il n’y a rien de pire que de le découvrir au dernier moment selon moi surtout quand cela touche à du très très intime tel que l’anus. On peut alors se faire le film de ce qui va se passer et ça, cela rassure.
Et puis évidemment, il n’y a aucune obligation, ne l’oubliez pas. C’est juste bête de ne pas écouter ce que l’autre a à proposer. Dans tous les cas, ne vous brusquez pas. Faites-le quand vous serez prêt et pas avant.
Et la communication, elle intervient aussi si vous êtes curieux ou curieuse (donneur ou receveur) et que vous voulez en parler à votre partenaire ! Je vous en parlerai à la fin de cet article.
Les bases d’un bon massage prostatique
On commence par de véritables préliminaires anales !
On ne rentre pas un doigt dans l’anus comme ça de but en blanc. Cela n’est pas juste une question de lubrification. Et non, comme un vagin, il faut préparer l’anus masculin à la stimulation interne. Dès lors on va commencer par masser les fesses, le SIF ou sillon interfessier (raie des fesses), le périnée (zone extérieure comprise entre l’anus et les testicules). Prenez votre temps.
Ensuite on va s’attaquer à l’anus. Vous ou votre partenaire allez effectuer avec un doigt (l’index ou le majeur) un massage circulaire directement sur l’anus sans jamais encore introduire votre doigt. Ici, on veut qu’il s’ouvre tout doucement. On ne force pas pour le moment. On prépare aussi psychologiquement.
Je peux vous dire que c’est super important. Je l’ai vécu, on anticipe alors le fait qu’on va prendre un doigt dans les fesses. Votre partenaire peut aussi vous faire un anulingus. Cela peut faire sourire mais c’est la base.
Le but est aussi de vous enlever de la tête l’idée que anal = douleurs. Ce n’est pas vrai. Pourquoi ? Tout simplement parce-que vous vous basez sur des on-dit. Effectivement, si c’est mal fait sans lubrification ou si vous avez déjà des hémorroïdes, vous aurez mal. Mais ça, c’est l’exception qui confirme la règle. La règle, c’est qu’en fait c’est super bon. C’est un peu comme les épinards ou les choux de Bruxelles. Tout le monde dit que c’est mauvais mais quand on en goûte des frais et des bien cuisinés, cela passe super bien. 😉
Les bonnes positions à adopter
Si les préliminaires peuvent se faire sur le ventre, le massage prostatique est à effectuer dans des positions qui favorisent une bonne pénétration. On va donc retenir :
- la position en chien de fusil. Pour trouver la bonne position, c’est très simple. Sur votre lit, allongez-vous sur le dos. Ensuite vous allez basculer sur le côté droit ou gauche (une position qu’on prend en général pour dormir). Ramenez vos deux jambes au maximum vers vous (votre vente). Ça y est, vous y êtes ! Pour ceux qui déjà fait un TR (touché rectal) chez le médecin, c’est la même position
- pour la seconde position, sur le dos, vous allez placer un coussin sous vos fesses. Jambes fléchies, vous allez saisir vos genoux et les tirer contre votre torse. Bloquez la position. Pour les sportifs, c’est un peu comme la position que vous allez prendre pour faire vos abdos (crunch), jambes fléchies sauf que vos jambes vont rester au maximum contre vous.
Ce ne sont pas des positions naturelles, je suis bien d’accord mais ce sont les meilleures pour que vous ou votre partenaire puissiez effectuer correctement ce massage. Si vous êtes seul, pensez à utiliser une glace afin de voir ce que vous faites.
Le massage prostatique à proprement parler : mode d’emploi !
Le côté pratique : la bonne technique pour atteindre la prostate
Après ces préliminaires externes, vous allez donc introduire tout doucement votre doigt dans le rectum. C’est la seconde étape après ces préliminaires. Nous nous dirigeons tranquillement vers la prostate mais on y va lentement. S’il le faut, sortez votre doigt de l’anus. Ne vous pressez pas. Il faut déjà que vous ressentiez les sensations d’une stimulation du rectum avant le fameux massage prostatique. C’est votre première fois donc le but n’est pas de vous bloquer.
Quand vous vous êtes fait à cette sensation, on va aller chercher la prostate. Pour l’atteindre plus facilement, utilisez le majeur puis faites le glisser contre la paroi antérieure de l’anus donc pas côté fesses mais côté ventre. Vous pouvez aussi utiliser votre index. C’est comme la stimulation du point G dans la pratique. On glisse jusqu’à sentir une forme de petite châtaigne molle (qui se situe en gros au 2/3 de l’anus). Vous y êtes !
Dès lors, la stimulation se fait grâce à un mouvement de va-et-vient comparable à la technique des cornes de taureau mais avec un seul doigt. Soyez doux au début pour apprivoiser le plaisir qui monte puis soyez de plus en plus rapide.
Sachez aussi qu’il existe des sextoys spécialement conçus pour le plaisir prostatique masculin. Dès lors, on se dirige vers des jouets spécialement conçus pour la prostate masculine et surtout pas un autre. C’est avant tout une question de sécurité. Vous trouverez des stimulateurs de qualité ici.
Dans tous les cas, comme le point G, on renouvelle l’expérience plusieurs fois car c’est tout nouveau pour vous donc il faut parfois du temps avant de jouir pleinement grâce à sa prostate.
Les 2 clés principales !
1- On respire !
Quand on introduit un doigt dans son anus, le risque c’est de tout bloquer et de se contracter. Dès lors, rien n’est plus possible. Pour que tout se passe au poil, il faut donc respirer profondément. On inspire et on expire afin de ne plus focaliser sur ce doigt qui rentre dans votre intimité. On fait alors un focus sur ce plaisir, pas le reste.
2- On expérimente en solo
Moi je vous conseillerai de le faire seul dans un premier temps pour passer le « malaise » de cette première exploration anale. C’est important d’avoir ce petit recul avant de le partager avec l’autre. C’est comme pour le point G au final. Bon, c’est juste un avis perso car moi j’ai bien laissé Audrey gérer seule sans le faire avant en solo.
Néanmoins, je pense que j’aurais eu moins de craintes si j’avais pu expérimenter seul. Après, c’est très personnel car certaines personnes ont besoin d’un coup de main et surtout un coup de pied aux fesses pour franchir le pas.
Comment je sais que j’y suis arrivé ?
Une bonne stimulation de la prostate entraine une érection et surtout un orgasme sans éjaculation. C’est surprenant de ne pas voir le sperme couler quand on jouit ! Mais surtout on rentre dans un autre monde niveau puissance orgasmique. Évidemment, c’est très personnel et cela peut changer d’un homme à un autre mais c’est intérieur. Ce n’est pas un orgasme couplé à un liquide qu’on expulse. C’est beaucoup plus viscérale donc inédit. Cela ébranle réellement tout le corps, comme un orgasme qui se propage de façon intense et interne. On est irradié de bonheur et de chaleur en quelque sorte. Bref on est en face d’un orgasme qu’on ne connait pas.
A noter aussi que la proximité avec la vessie fait qu’une soudaine envie d’uriner peut arriver. C’est étonnant mais quand on le sait, cela permet de passer au-dessus.
Un orgasme aussi intense que le deep spot ou le point G féminin ?
C’est là que je me dis que l’orgasme prostatique masculin permet de savoir ce que peut ressentir une femme quand elle jouit. Et oui messieurs, on est tout le temps à se plaindre que nous les mecs, on jouit une fois et c’est terminé. Si l’on veut refaire l’amour, il faut attendre et très souvent, c’est difficile de remettre le couvert contrairement à une femme qui peut jouir plusieurs fois de suite.
Et bien non, nous aussi on peut être multi-orgasmique grâce à notre prostate. C’est un peu comme les femmes qui peuvent être vaginales, clitoridiennes etc., nous aussi les hommes, nous avons plusieurs « orgasmes à notre arc » !
Dès lors, vu le positionnement de la prostate masculine, on pourrait penser qu’on va s’approcher d’un orgasme du point G, la prostate féminine entourant l’urètre comme vous le voyez sur le schéma ci-dessous :
Or quand on se base sur ce que ressentent les femmes, l’orgasme prostatique masculin est beaucoup plus proche d’un orgasme du deep spot (avant ou arrière). Le deepspot, à proximité du col de l’utérus, envoie lui aussi des vagues de chaleur dans tout le corps de la femme quand il est bien stimulé.
L’orgasme prostatique masculin est lui aussi extrêmement profond et ça, ça chamboule. Je peux vous dire que j’ai dû reprendre mes esprits quelques instants dans les bras de ma copine. Le côté mâle dominant en prend un coup mais on s’en fiche au final ! C’est aussi pour ça que l’orgasme prostatique masculin est aussi appelé orgasme du point P !
Curieux ou curieuse ? On en parle avec son ou sa partenaire !
Et oui, si vous lisez cet article, vous vous demandez peut-être comment en parler à votre partenaire qui n’est certainement pas habituée à mettre un doigt dans vos fesses. Idem si vous mesdames cela vous titille de lui faire vivre quelque chose de nouveau, vous vous demandez peut-être comment aborder ce sujet. Il n’y a pas 36 solutions, il faut lui en parler. Il risque peut-être de faire la grimace au début mais vous allez surtout planter une petite graine dans son cerveau. C’est l’essentiel. Comment la faire germer ?
Selon moi, la meilleure façon d’aborder le sujet (pour un homme ou une femme) est justement de lui parler du deep spot, de le chercher ensemble etc. et ensuite de faire un parallèle entre ces points P féminins et le point P masculin. Dans tous les cas, la communication est juste essentielle encore une fois de plus.
Bref, c’est à vous de jouer maintenant. Pour conclure, j’ai juste envie de vous dire que j’ai découvert un nouvel aspect de ma sexualité. Cela serait dommage que vous passiez à côté du plaisir anal seul ou avec votre femme !
Amicalement,
Nicolas