Le point G serait-il au final plus exactement un complexe clitouretrovaginal (CUV) ? (étude italienne)
Ah le point G, il doit y avoir des milliers d’articles sur internet sur son existence, sa localisation, sur comment le repérer, le trouver etc. Il fait fantasmer les hommes et les femmes. Ce célèbre point donneur d’orgasmes vaginaux et déclencheur d’éjaculations féminines en fait aussi douter plus d’un et plus d’une.
Cependant, quand on approfondit le sujet, il convient de se poser plusieurs questions, des questions qui permettent justement de mieux comprendre et d’appréhender cette zone orgasmique et ce afin d’être ensuite super efficace dans sa stimulation. Dès lors, est-il si logique de parler de point ? Si le point G n’en est pas un (un simple point), comment peut-on le définir ? Peut-on le stimuler de plusieurs manières ?
Une étude italienne vient nous éclairer sur toutes ces questions. Vous allez le voir, les études médicales, c’est bien mais il faut surtout s’intéresser au terrain, à la pratique, à la « vraie vie » entre guillemets.
Une étude de l’Université de Tor Vergato (Rome) sur le point G ! (août 2014)
Si vous voulez plus d’infos sur le point G, sachez que j’en ai parlé à plusieurs reprises sur mon blog, notamment ici.
Vous allez le voir (à travers mon blog, mes vidéos tutorielles), je rejoins en fait les conclusions de cette étude, à savoir que le point G, c’est bien plus qu’un simple point, ce qui est tout à fait logique quand on s’intéresse de plus près à l’anatomie féminine.
Que dit cette étude de 2014 (consultable ici, en anglais) ? Une équipe de chercheurs italiens, français (Odile Buisson) et mexicains ont publié leurs résultats dans la revue à comité de lecture « Nature Reviews Urology medical journal ». Quels sont-ils ? Selon les travaux de cette équipe de l’Université de Tor Vergata (Rome) réalisés grâce à l’imagerie médicale moderne, le point G ne serait en fait pas un point mais une zone bien plus étendue, une zone située dans la partie haute du vagin, côté ventre, une zone qu’on pourrait alors définir comme un complexe. Pourquoi ?
Le point G ne devrait alors plus être qualifié de point mais de complexe CUV, C pour Clito (clitoris), U pour Uretro (urètre) et V pour Vaginal. Le point G se définirait alors plutôt comme une zone orgasmique, une zone constituée de trois éléments connectés entre eux :
- la racine du clitoris se prolongeant dans le vagin,
- le vagin ou plus précisément la paroi vaginale antérieure,
- et l’urètre.
Il y aurait donc un lien entre clitoris, urètre et vagin lors de l’orgasme vaginal. Plus précisément, l’orgasme vaginal ne serait plus égocentré sur le vagin. L’orgasme du point G ne serait pas/plus lié à une zone ultra localisée dans l’orifice vaginal. On nous aurait menti ? Le point G ne serait pas un point ?
En fait, si c’est bien le cas, cela ne change rien. C’est même une force, un avantage. Cela ne brise donc pas le « mythe » du point G, bien au contraire. On va le voir ensemble.
Une étude médicale très récente sur le point G (septembre 2021)
Que dit cette étude de 2021 ?
Une étude encore plus récente, à lire en anglais ici, a voulu mettre en évidence l’existence, l’emplacement et la nature du point G. Pour être la plus complète possible, elle a donc regroupé 31 études sur le sujet (6 enquêtes, 5 cliniques, 1 neurophysiologique, 9 d’imagerie, 8 histologiques/anatomiques et 2 combinées cliniques et histologiques).
Dès lors, deux conclusions ressortent de cette vaste étude :
- oui le point G existe (c’est déjà une bonne nouvelle),
- ces études n’ont pas réussi à s’entendre définitivement sur son emplacement, sa taille ou sa nature, certaines de ces études ayant d’ailleurs mis aussi en évidence ce complexe CUV.
Ma conclusion
Certes, il est intéressant de radiographer médicalement le point G mais ce n’est pas le plus important. En effet il faut avant tout comprendre son fonctionnement pour pouvoir identifier le votre mesdames (et ici le « votre » est important) et ce notamment avec les bonnes techniques sexuelles.
Cette étude nous apprend donc que le point G reste propre à chaque femme, des femmes qui ont des sensibilités différentes donc un point G différent (peut-être plus sensible au niveau de la tête du point G, peut-être au niveau du corps, de la queue du point G, au niveau du point U etc.). Dès lors, pour réveiller, localiser et stimuler cette zone, il va falloir écouter votre corps mesdames (même constat messieurs).
Selon moi, le point G doit donc être surtout vu d’un point de vue pratique, très factuel (comment « le faire bander », comment le titiller, le doigter etc.) plus que d’un point de vue médical. Les caractéristiques de ce dernier font que vous devez avant tout être attentive à votre anatomie pour pouvoir mettre le doigt dessus, c’est le cas de le dire. C’est une zone qui demande un vrai travail de préliminaires, d’excitation, de stimulation afin de trouver et stimuler votre point G. « Poser votre doigt à un endroit précis puis le tour est joué », cela ne suffira pas. Il y a toute une procédure à respecter ! 😉
Le point G est tout sauf de la science-fiction
Des études qui confirment son existence
En fait, il faut prendre du recul face à ces études qui restent des études médicales. Or la sexualité, c’est plus profond et pas juste mécanique, neutre, froid. Le sexe ne se résume pas à des organes génitaux et heureusement !
Retenez quand même que ces études confirment bien l’existence du point G, un point G qu’il serait bon de renommer, certes, mais un point G que tout le monde reconnait comme étant une zone déclencheuse d’orgasmes située dans la partie haute du vagin. C’est déjà une sacrée info et pas des moindres !
Si on revient à l’étude de 2014, le complexe CUV doit aussi vous faire prendre conscience que si on considère ce complexe comme réel, le point G serait alors stimulable de plusieurs manières. Et ça, c’est une super nouvelle !
Une stimulation sexuelle à plusieurs niveaux
Et oui, qui dit complexe CUV dit qu’on peut déclencher des orgasmes vaginaux de plusieurs manières :
- par « une stimulation classique », à quelques centimètres dans le vagin,
- grâce à la stimulation du clitoris (et notamment sa partie interne) d’où l’importance de la double stimulation,
- grâce au point U, le méat urétral, une zone donneuse d’orgasmes quand on sait bien la titiller.
Le complexe CUV rime donc avec une stimulation du point G de différentes manières, directe et indirecte. Comme le dit l’étude italienne, il existe des « relations anatomiques » et des « interactions dynamiques entre le clitoris, l’urètre et la paroi vaginale antérieure » ce qui a « conduit au concept d’un complexe clitouretrovaginal (CUV) ». Cela se définit par « une zone morphofonctionnelle variable et multiforme qui, lorsqu’elle est correctement stimulée lors de la pénétration, pourrait induire des réponses orgasmiques. »
Pour faire simple, il faut donc tirer avantage des caractéristiques de cette zone et comprendre qu’il ne faut pas uniquement tout miser sur l’intérieur du vagin. C’est ça que cette étude nous apprend au final et c’est ce qu’il faut retenir. C’est d’ailleurs ce que je vous apprends dans ma méthode. 😉
Un point G qui se voit quand on sait comment s’y prendre
Certains et certaines d’entre-vous vont peut-être se dire que si ça se trouve, le point G, c’est plus un concept au final, quelque chose de non palpable. Non non, je vous rassure, le point G se voit physiquement. Pas besoin de microscope ou de passer dans un scanner pour savoir (et voir) qu’il existe !
C’est un peu le reproche que je fais à toutes ces études : elles peuvent détourner ces dames et ces messieurs de ce type de plaisir. En effet, les sites web reprennent très souvent les résultats de ces études avec des titres d’articles accrocheurs qui font alors croire que le point G, c’est du grand n’importe quoi.
Or, le point G, quand on sait jouer avec ses muscles PC, quand on utilise les bons préliminaires, les bonnes techniques etc., il se voit comme le nez au milieu de la figure ! On peut même dresser un portrait robot de ce dernier. On en reparlera dans mes tutos. 😉
Le point U (méat urétral) : un point G à part entière
Et oui, l’étude le dit bien, l’urètre aurait un lien direct avec ce point G. Or le point U (le méat urétral) fait partie de l’urètre. Par conséquent, le point U fait donc partie de « l’équipe du point G » entre guillemets. Je le dis d’ailleurs dans ma méthode quand je parle de ce point U : c’est un prolongement du point G en quelque sorte !
Dès lors, vous le verrez, stimuler l’urètre par l’orifice urinaire (ou méat urétral : la zone d’où sort l’urine), c’est ultra sensitif et donc super bon sexuellement parlant. C’est aussi ça que nous apprend cette étude italienne : le point G est un complexe donc qui dit complexe dit stimulation à divers endroits du sexe féminin (clitoris, urètre et vagin).
Cela explique d’ailleurs pourquoi mes techniques de stimulation sexuelle de l’urètre font jouir et éjaculer les femmes. L’urètre, c’est une zone magique, enfin pas tant que ça au final. Et oui, ce n’est pas miraculeux, c’est juste scientifique et anatomique. 😉
Le point G est un complexe… pas si complexe !
Le point G, il est donc atteignable de différentes manières. Dès lors, il vous tend les bras en vous offrant tout ce qu’il faut pour le trouver de part sa triple configuration entre guillemets (clitoris, vagin, urètre). En plus, il est à portée de main et de doigts quand on sait de quoi on parle évidemment.
On en revient toujours au même problème : la connaissance. Et oui, c’est sûr que si vous ne savez pas qu’il peut s’exciter, s’éveiller, se stimuler de trois façons différentes, vous n’êtes pas sorti(e) de l’auberge. Il n’y a donc rien de mystérieux et d’impossible !
Il faut tout simplement savoir de quoi on parle sinon c’est peine perdue. Ouvrez les yeux et vous vous apercevrez qu’au final, trouver le point G, c’est plus facile qu’on ne le pense. Il vous envoie d’ailleurs des signes (on le verra dans mon guide vidéo). Il est là, mais vous passez à côté de lui, ce n’est pas plus compliqué que ça. Et cela explique pourquoi vous ne le trouvez pas car oui, faut-il encore savoir où le chercher !
99% des gens sont persuadés que donner des orgasmes aux femmes rime forcément avec complexité. Quelle erreur ! C’est en fait très simple. Attention tout de même, cette simplicité découle par contre d’une procédure encadrée, procédure qu’il faudra suivre consciencieusement. En tout cas, je le répète, c’est tout sauf compliqué ! Il faut juste comprendre le corps féminin et savoir lire ce corps, ce sexe.
Le but réel de cette étude ?
Si cette étude de 2014 met en exergue le fait que le point G est une zone plus étendue et pas juste un point délimité, une zone englobant le vagin, le clitoris, le système urinaire mais aussi les tissus, les muscles, les glandes et l’utérus, ce n’est pas innocent. C’est tout sauf un détail anatomique. Vous allez comprendre pourquoi.
En effet, il ne faut plus voir les organes reproducteurs féminins comme une masse de tissus passifs. C’est même tout l’inverse. Dès lors, en parler c’est bien mais il faut surtout que cela soit suivi d’effets. Effectivement, si les orgasmes vaginaux sont liés à cette particularité anatomique des organes reproducteurs féminins (un complexe CUV), il faut alors que les chirurgiens et les gynécologues prennent conscience que chaque coup de scalpel peut avoir des répercussions dommageables, catastrophiques sur la sexualité des femmes.
C’est donc le but de cette étude : ne pas/plus oublier que ce sexe féminin a pour vocation de donner des orgasmes. Dès lors, il faut y faire attention sous peine de ruiner la sexualité des patientes et ce à cause d’un manque de prise en compte de ce point G justement, un point G qui existe bel et bien et qui donne des orgasmes de folie.
C’est donc une question de respect avant tout, dixit Emmanuele A. Jannini, responsable de la recherche et professeur d’endocrinologie et de sexologie à l’Université de L’Aquila. Il en va du bien-être sexuel des femmes !
Pour savoir, il faut apprendre !
Tout ce que vous devez savoir sur le point G, le point U etc., on ne vous le servira pas sur un plateau d’argent. Et oui, cette initiative d’apprendre, c’est à vous de la prendre. Le coup de pied aux fesses, il va falloir vous le mettre mais ne vous inquiétez pas, je vais vous y aider. 😉
Et vous savez quoi ? C’est la différence entre vous et les autres, ces autres qui sont là à ressasser qu’ils n’arrivent pas à prendre du plaisir ou à en donner et vous, qui êtes dans l’action. Ne soyez pas/plus ces autres, c’est la base pour jouir et faire jouir les femmes !
Allez, maintenant, c’est à vous de jouer !